L’or rouge de la phyto

Publié : 01/12/2020

Crocus sativus ou safran est l’une des épices les plus appréciées et les plus onéreuses au monde. Cette plante à bulbe révèle dans chacune de ses fleurs rose-violacées, trois précieux stigmates rouges-foncés à la saveur amère qui concentrent une part importante de son intérêt en phytothérapie.

Composés bioactifs

La coloration pourpre de ces extrémités, provient d’un panel diversifié de caroténoïdes, comme le lycopène, la zéaxanthine et plus spécifiquement la crocine et la crocétine. La présence d’une huile essentielle aux multiples molécules volatiles et riche en safranal lui confère ce parfum aromatique si caractéristique.  Parmi les composés qui génèrent son amertume, on trouve la picrocrocine. Le végétal est également particulièrement bien doté en flavonoïdes (rutine, quercétine, lutéoline, hespéridine) tant au niveau des stigmates que dans le reste de sa fleur.

Que nous apprennent l’ensemble des données scientifiques disponibles à ce jour sur les vertus de l’épice ?

Avant toute chose, le safran possède un puissant pouvoir antioxydant capable de surcroît de s’opposer à l’autodestruction de nos cellules (anti-apoptose).

Un tropisme nerveux marqué

Lui sont également attribuées des propriétés neuroprotectrices et modulatrices de l’activité de neuromédiateurs ciblés, comme la dopamine, le glutamate et la sérotonine.

Antidépresseur et anxiolytique naturel aussi efficace que les molécules de référence

Depuis le début des années 2000, une succession d’études cliniques menées sur le safran dans la pathologie dépressive fait état d’une efficacité comparable à celle des antidépresseurs chimiques conventionnels (fluoxétine, imipramine) objectivée par l’amélioration du score d’Hamilton (échelle d’évaluation des symptômes dépressifs).

Une récente méta-analyse de 2020 aboutit aux mêmes conclusions et confirme la valeur thérapeutique de la plante dans les dépressions légères à modérées (30 mg/jour pendant 6 semaines).

Des améliorations similaires, toujours au même dosage, se vérifient aussi sur les symptômes de l’anxiété comme le souligne une étude de 2017 sur des patients (sous médication au citalopram) souffrant d’anxiété associée à une dépression majeure.

Le safranal serait directement lié à cette activité en freinant la recapture de la sérotonine. Il exercerait par ailleurs un rôle anticonvulsivant.

Un rempart naturel contre les maladies neuro-dégénératives

Des résultats positifs du safran sur les capacités cognitives et d’apprentissage de patients atteints de la maladie d’Alzheimer sont avérés en clinique avec autant de réussite que certains traitements, avec l’avantage additionnel d’une meilleure tolérance.

Des investigations plus poussées « in vitro »  et chez l’animal ont précisé l’importance de la crocine et de la crocétine pour réduire la protéine Tau,  la formation des β-amyloïdes et pour inhiber l’acétylcholinestérase.

Sur des modèles animaux de la maladie de Parkinson, on observe également une activité neuroprotectrice et anti-apoptose  sur les neurones dopaminergiques et noradrénergiques. Plus clairement, la crocine diminuerait la recapture de la dopamine et la crocétine protégerait les neurones dopaminergiques de la substance noire.

Modération des messages douloureux

Le safranal possède un caractère analgésique en désensibilisant des récepteurs clés de la nociception. L’atténuation des signaux douloureux ressentis s’est illustrée par exemple auprès de patients fibromyalgiques. D’ailleurs en France, depuis 1998, on reconnaît aux préparations à base de stigmates de safran un usage traditionnel chez l’enfant lors des poussées dentaires douloureuses.

Protection des structures oculaires

Les résultats positifs de différentes investigations expérimentales et cliniques ont établi un intérêt préventif et thérapeutique du safran dans différentes pathologies ophtalmiques comme le glaucome, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) , et la maculopathie diabétique.

La crocétine principalement aide à la préservation de la rétine du photovieillissement et améliore sa sensibilité à la lumière dès les stades précoces de la DMLA.

Mais encore ?

D’autres atouts santé sont à mettre sur le compte du safran : anti-inflammatoire, anti-athérogène et hypoglycémiant

Bienfaits cardio-vasculaires

A la fois anti-inflammatoire, hypolipémiant tout en réduisant l’oxydation du LDL cholestérol, le safran diminue la formation des plaques d’athérome chez l’animal. Il abaisse la tension artérielle par son effet antagoniste calcique et vasodilatateur.

Diabète de type 2

Les données précliniques attestent d’un effet hypoglycémiant et d’augmentation de la sensibilité à l’insuline. L’impact de l’administration quotidienne d’un extrait de safran auprès de patients diabétiques sous traitement a été mesuré lors d’une étude randomisée en double aveugle en 2019. Les résultats obtenus ont montré une diminution de la glycémie à jeun (significative) et de l’hémoglobine glyquée (non significative) dans le groupe actif.

Troubles de la libido

Deux études ont notamment mis en évidence une amélioration significative des troubles érectiles chez l’homme et des troubles sexuels féminins à l’issue de 4 semaines de supplémentation à 30mg/jour d’un extrait de safran titré en crocine.

Anticancer

L’extrait de Safran a prouvé « in vitro » un effet antiprolifératif et cytotoxique sur certaines populations de cellules cancéreuses.  

Usage du Safran en phytothérapie

Indications

  • Déprime, troubles de l’humeur
  • Troubles de la mémoire
  • Baisses de la libid
  •  Prévention de pathologies ophtalmiques (DMLA, rétinopathie diabétique, cataracte, lésions associées au glaucome)
  • Risques cardio-vasculaires (hypercholestérolémie, athérosclérose, post-infarctus)
  • Troubles du métabolisme glucidique (diabète)
  •   Douleurs chroniques (fibromyalgie)

Formes

La forme la plus sécuritaire et efficiente de consommer le safran dans un objectif de phytothérapie est le complément alimentaire en gélules ou comprimés, formulé avec un extrait sec standardisé (si possible titré en phytoactif), seul ou associé à d’autres extraits de plantes complémentaires.

Dosage

La dose journalière préconisée est de 30 mg par jour en cures. Ne pas dépasser 1.5 g par jour, seuil à partir duquel l’apport devient toxique.

Conseils d’utilisation

Déconseillé aux femmes enceintes (risque abortif à forte dose) et allaitantes, enfants de moins de 12 ans et les personnes présentant une allergie aux substances actives.

Surveillance médicale préférable en cas de traitements anticoagulants ou anti-dépresseurs concomitants.

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Pour toute question relative à l’utilisation de compléments alimentaires, demandez conseil à votre pharmacien.

Dr Sylvain Caula, pharmacien et naturopathe, en collaboration avec PUREPARA®

Bibliographie

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