La vitamine Déterminante de votre santé

Publié : 09/11/2020

Unique en son genre, la vitamine D est la seule vitamine qui possède une double origine alimentaire et endogène.

Elle regroupe un ensemble de molécules liposolubles comprenant deux formes majeures :  les vitamines D2 et D3. La vitamine D2 ou ergocalciférol n’est retrouvée qu’au sein de champignons séchés (shiitaké) et d’un nombre restreint de végétaux.  La vitamine D3 (cholécalciférol) est la forme synthétisée par notre épiderme à partir du cholestérol (7 déhydro-cholestérol) et proportionnellement dépendante de notre exposition aux rayons solaires UVB. Cette voie est censée nous fournir à elle seule deux tiers de nos apports. Côté alimentation, ses sources sont animales (huile de foie de poisson, poissons gras, œufs) à l’exception près de certains lichens.

Quelle que soit sa provenance, la vitamine D se comporte comme une « prohormone » ne devenant active qu’après métabolisation hépatique et rénale (hydroxylations successives). De la même façon que les hormones stéroïdes, elle agit au niveau des noyaux cellulaires par interaction avec son récepteur spécifique pour exprimer ou réprimer plusieurs centaines de gènes.

Des actions physiologiques déterminantes

Des effets directs sur la trophicité de notre squelette

Son rôle dans l’homéostasie phosphocalcique est primordial pour la qualité de notre minéralisation osseuse. Elle agit sur l’absorption intestinale du calcium, sa réabsorption rénale et la mise à disposition du phosphate indispensable à la formation des cristaux structurants de la trame osseuse.  La synthèse de l’ostéocalcine, contribuant à la solidité de nos os est aussi directement activée par la vitamine D.

En parallèle, son rétrocontrôle négatif sur la synthèse de la parathormone vient s’opposer à la résorption osseuse.

Des fonctions immunitaires sophistiquées

Notre statut en vitamine D est clé dans l’efficience de notre immunité. Les cellules immunitaires seraient même capables de l’activer.

La vitamine D intervient dans nos mécanismes de défense, inné et acquis.

Dans l’immunité innée, elle participe à l’activation des macrophages et monocytes. Son influence est notamment fondamentale dans la synthèse de polypeptides antimicrobiens (cathélicidine) de ces cellules de défense de première ligne. D’autre part, elle renforce notre fonction barrière intestinale essentielle à notre protection vis-à-vis des agents pathogènes en diminuant sa perméabilité et en stimulant la sécrétion locale de molécules de défense.

Dans l’immunité acquise adaptative, elle est bien plus modératrice sur l’activité des lymphocytes T et B, ce qui explique son rôle bénéfique dans les pathologies auto-immunes.

L’ensemble des données cliniques disponibles confirment son effet préventif majeur démontré dans le développement d’infections bactériennes (cystites, tuberculose, infections à staphylocoque doré, septicémie…), virales (infections respiratoires, grippe, rhume, gastro-entérites, hépatites B et C, HIV, dengue…) et fongiques.

Liens avec les pathologies inflammatoires intestinales

En tant qu’adjuvant des traitements des MICI, elle est associée à une diminution des rechutes, illustrant son efficacité immunomodulatrice. Les patients atteints de ces pathologies sont également exposés aux carences en vitamine D et nécessitent deux à trois fois les doses recommandées pour atteindre les taux normaux attendus.

Effets sur le système cardio-vasculaire

Elle réduit la formation de l’athérosclérose (liée à l’accumulation du calcium dans les artères), et participe à la régulation de la pression artérielle. De plus en plus d’études font état de corrélations entre la carence en vitamine D et l’augmentation de l’incidence des accidents vasculaires cérébraux, et de l’insuffisance cardiaque.

Autres

D’autres nombreuses publications établissent aussi des liens entre la carence en vitamine D et l’apparition et la sévérité de plusieurs pathologies telles que les cancers, le psoriasis ainsi que des pathologies auto-immunes (sclérose en plaque, polyarthrite rhumatoïde et diabète de type 1).

Ses propriétés immunitaires et antivirales, ainsi que son effet inhibiteur de l’expression de l’enzyme ACE2 du système rénine angiotensine, central dans la pathogénèse de la Covid19 laissent entrevoir un intérêt à la fois pour réduire les risques et la sévérité de l’infection.

Carences en vitamine D

Populations à risque et facteurs favorisants

Les catégories identifiées comme particulièrement à risque de déficience en vitamine D sont les séniors, les nourrissons et les femmes enceintes. A cela s'ajoutent des éléments aggravants comme le manque d’exposition solaire, la forte pigmentation cutanée, les régimes végétaliens, les pathologies caractérisées par une malabsorption intestinale.

Signes cliniques

La carence en vitamine D s’exprime par des signes de déminéralisation osseuse (rachitisme de l’enfant, ostéomalacie de l’adulte, ostéoporose de la personne âgée) et/ou les conséquences d’une hypocalcémie (baisse de tonus musculaire, crises de tétanie, convulsions).

Le dosage sanguin de vitamine D évalue le taux de 25 hydroxy-vitamine D3 dont les concentrations devraient se situer entre 30-80 ng/ml de sang. En cas de taux inférieurs à 30 ng/ml, une supplémentation en vitamine D doit être prescrite.  

Modalités de complémentation

Recommandations d’apports

On les exprime en pondéral ou en unités internationales UI (1 µg = 40 UI de vitamine D).

En 2016, l’agence européenne EFSA, a revu à la hausse leurs doses quotidiennes recommandées (VNR ou valeurs nutritionnelles de référence) :

  • Nourrissons de 7 à 11 mois :  10 µg par jour (400 UI/jour),
  • Personnes en bonne santé à partir de l’âge de 1 an, femmes enceintes et allaitantes : 15 mg/jour (600 UI/jour),
  • Personnes de plus de 70 ans : 20 mg/jour (800 UI/jour).

Malgré tout, certains experts estiment que ces quantités demeurent encore insuffisantes, ne permettant d’atteindre qu’un taux de 20 ng/ml de 25-hydroxy vitamine D3, alors que le seuil cible serait d’au moins 30 ng/ml !

D’autres recommandations, comme celles de la Société Française de Pédiatrie, proposent des doses de charge uniques pendant la grossesseet à partir de l’âge de 18 mois. A la place des doses de charge, en concertation avec votre médecin, vous pouvez privilégier une prise unitaire quotidienne de 25  mg/jour (1000 UI /jour).

Vitamine D2 ou D3 ?

La vitamine D3 est plus efficace pour augmenter les concentrations sériques de vitamine D, selon une méta analyse de 2012.

Risque de surdosage

En cas d’excès de supplémentation (c'est-à-direpour des administrations supérieures à 1000 mg/jour soit 40000 UI/jour pendant plusieurs mois consécutifs!), elle peut s'accumuler dans nos tissus graisseux et entraîner hypercalcémie et divers troubles (maux de tête, nausées, vomissements, perte de poids, fatigue intense).

Notre sélection de produits

  • Vitamine D3 d’origine végétale, huile

https://www.purepara.com/fr/vitalite/28678-holistica-ultra-vegan-d3-8ml-3477280001435.html

https://www.purepara.com/fr/vitalite/30088-dplantes-vitamine-d3-plus-huile-1000iu-20ml--3700498703137.html

  • Vitamine D3 d’origine animale, huile

https://www.purepara.com/fr/vitalite/35024-sante-verte-vitamine-d3-800ui-15-ml-3700695221069.html

  • Vitamine D3 origine végétale, bio, comprimés

https://www.purepara.com/fr/articulations/35172-biocyte-vitamine-d3-bio-30-comprimes-3760289221042.html

  • Huile de foie de morue

https://www.purepara.com/fr/vitalite/25936-solgar-huile-de-foie-morue-100-softgels-0033984009400.html

Pour toute question relative à l’utilisation de compléments alimentaires, demandez conseil à votre pharmacien.

Dr Sylvain Caula, pharmacien et naturopathe, en collaboration avec PUREPARA®

Bibliographie

Charoenngam N, Holick MF. Nutrients. 2020 Jul 15;12(7):2097.

Dietary reference values for vitamin D. EFSA Panel on Dietetic Products, Nutrition and Allergies (NDA), October 2016.

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