Des balles en argent contre les microbes

Publié : 09/12/2020

La mise à profit des propriétés antiseptiques de l’élément rare argent ne date pas d’hier puisqu’elle remonte aux civilisations grecque et romaine de l’antiquité. Dans le quotidien des vies de cette époque, l’argent servait à conserver eau, vin et aliments. Sur le plan des soins, Hippocrate réalisait déjà des préparations à base d’argent pour favoriser la cicatrisation des plaies. Cet emploi fut perpétué au début du 19ème siècle avant de tomber brutalement en désuétude, évincé par l’avènement de l’ère des antibiotiques de synthèse depuis les années 1940.

Le revers de la médaille de l’antibiothérapie massive qui a suivi et encore d’actualité demeure l’apparition croissante de multi résistances à ces mêmes antibiotiques si divinisés… Une impasse thérapeutique qui a remis l’argent sur le devant de la scène. Un fort regain d’intérêt depuis une dizaine d’années, d’autant qu’il est couplé à une meilleure maîtrise des nanotechnologies. 

L’argent colloïdal en quelques mots

Il correspond à une suspension de microparticules d'argent (ou colloïdes) ioniques (forme la plus active) et non ioniques, au diamètre de moins de 10 nanomètres (de 1 à 9 nanomètres) dans de l'eau d’une très grande pureté (eau de qualité pharmaceutique : eau distillée à résistivité portée à 25 micro Siemens).

Antimicrobien avec un grand A

Peu de microbes sont capables de lui résister : bactéries, champignons, virus… Tous y passent quasiment. Y compris des parasites comme les nématodes et autres vers. Un chercheur, Henri Crooks considère d’ailleurs que l’argent colloïdal est efficace dans pas moins de 650 pathologies infectieuses !

Toute la puissance de son activité antimicrobienne dépendra de plusieurs facteurs comme la taille, la forme des particules (et plus elles seront fines, plus l’effet antimicrobien sera important), ainsi que la dose utilisée.

Son mécanisme d’action sur les germes apparaît complexe et multiple. Il reste encore à préciser. L'argent colloïdal jouerait le rôle d’un véritable catalyseur enzymatique ne laissant que peu de chance au pathogène de lui résister. En effet, il entraînerait la destruction de ses enveloppes protectrices (paroi bactérienne…) et générerait un stress oxydatif qui viendrait déstabiliser le métabolisme énergétique microbien ou encore provoquer des dommages sur son matériel génétique empêchant ainsi sa réplication.

Antibactérien à large spectre y compris en cas de résistance aux antibiotiques

L’action antibactérienne est avérée sur diverses bactéries comme Staphylococcus aureus (ou Staphylocoque doré), Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa, ou Salmonella typhi. Avec toutefois un effet plus marqué sur les bactéries à Gram négatifs.

Des travaux plus poussés ont établi par ailleurs un rôle bactéricide significatif sur des souches résistantes aux antibiotiques (telles que des souches Staphylococcus aureus, Staphylococcus epidermidis et Streptococcus pyogenes résistantes à la méthicilline). Certaines évaluations affirment que la combinaison de certains antibiotiques à l’argent colloïdal multiplierait leur efficacité bactéricide d’un facteur 10 à 1000

Antifongique

Son pouvoir antifongique s’étend à différentes espèces comme Candida albicans (responsable des candidoses), Trichophyton mentagrophytes, Aspergillus niger.

Antiviral

Sur les agents viraux, il présente également une bonne activité sur les virus de l’hépatite B, les virus de l’herpès (HSV1 et 2), influenza A (grippe H1N1), et parainfluenza. Des tests ont même objectivé une inhibition de la transcriptase inverse du virus HIV1, permettant au virus de s’intégrer dans le matériel génétique de son hôte.

Anti-inflammatoire

Cette propriété s’illustre par exemple, « in vitro » et « in vivo » sur la réduction des marqueurs de l’inflammation notamment dans les phases précoces de la cicatrisation cutanée.

Potentiel antitumoral

Diverses données mettent en évidence des propriétés antitumorales des microparticules d’argent, avec la capacité d’une part d’induire l’apoptose de cellules cancéreuses et d’autre part bloquer l’invasion et la migration de celles-çi.

Utilisations pratiques

Usage externe

On l’emploie dans les indications suivantes en application directe sur les muqueuses :  

  • Cutanée : sur les plaies fermées, brûlures superficielles, eczéma, piqûres d’insectes, acné, verrues, mycoses, herpès, zona, rosacée ;
  • Buccale (bains de bouche, gargarismes) : gingivites, parodontoses, abcès dentaires, pyorrhées, amygdalites, aphtes, mycoses buccale ;
  • Naso-pharyngée (vaporisations) : rhumes, rhinites, sinusites, maux de gorge, angines, rhumes. Les vaporisations d’un spray présentent l’avantage d’une action localisée. Un lavage des fosses nasales peut s’avérer aussi très utile en cas de sinus pleins ;
  • Ophtalmique (collyre) : conjonctivites (1 goutte dans chaque oeil, plusieurs fois par jour), chalazions ;
  • Vaginale (lavements) : mycoses, vaginites ;

Y penser également pour traiter les lésions des parasites de vos animaux de compagnie et contre les parasites de vos plantations.

Usage interne

L’utilisation de la voie orale fait débat et est loin d’être consensuelle dans la communauté médicale.

La position officielle de la France et des États-Unis est de réserver son usage à la voie externe exclusivement, la voie interne n’ayant pas apporté à ce jour des données suffisantes à sa totale innocuité (risque d’argyrisme à partir d’un seuil de toxicité, et interactions médicamenteuses nombreuses). L’agence EFSA a banni de l’espace européen pour cette raison tous les compléments alimentaires qui en contenait.

D’autres pays, en dehors d’un périmètre européen et américain continuent malgré tout de le préconiser aussi par voie interne comme alternative aux antibiotiques.

Concentration efficace

Les concentrations proposées par les fabricants varient de 5 à 30 ppm (parties par millions). Il est généralement admis et reconnu qu’une concentration de 15 ppm est efficace dans toutes les indications.

Posologie

Par principe de précaution, on évitera un usage chronique (en général, il n’y a pas lieu de dépasser une semaine d’utilisation) compte tenu de la taille des particules. 

Conservation

Conserver de préférence à l’abri de la lumière directe et à température ambiante, pas plus d’un an après ouverture.

Notre sélection de produits

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Dr Sylvain Caula, pharmacien et naturopathe, en collaboration avec PUREPARA®

Bibliographie

Xu, Li et al. “Silver nanoparticles: Synthesis, medical applications and biosafety.” Theranostics vol. 10,20 8996-9031. 11 Jul. 2020.

Zhang, Xi-Feng et al. “Silver Nanoparticles: Synthesis, Characterization, Properties, Applications, and Therapeutic Approaches.” International journal of molecular sciences vol. 17,9 1534. 13 Sep. 2016. Morones-Ramirez JR et al. Silver enhances antibiotic activity against gram-negative bacteria. Sci Transl Med. 2013 Jun 19;5(190).

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